We don't know who we are~Kenny

Indianapolis, 1991 dans la maison d’une rive de la White River la petite Margo, Kenny, Fieldman venait de naître dans la chaleur de la maison de ses parents. Rien d’extraordinaire, deux humains avaient procrées et leur enfant venait de venir au monde. Encore un humain de plus comme si il n’y en avais pas assez sur la Terre. Une enfant angoissée par la vie voilà ce que ça a donné. Peur des autres, peur de se faire mal, de la pluie, de la neige, que le soleil chauffe trop, explose, détruise tout sur son passage, ça devrait arriver tôt ou tard non ? Sa mère une scientifique, une neurobiologiste ; son père lui n’était plus. Un jour il est tombé, face contre l’herbe alors qu’il tondait le jardin, la tondeuse continuant sa route sans lui, la musique dans ses écouteurs jouant sans lui, son cœur a cessé de battre, un accident cardio-vasculaire, et Papa est parti. Elle avait 7 ans et elle se rappelle encore du docteur venant vers sa mère dans la salle d’attente en disant : « Votre mari était cardiaque ? ». Était, il a dit était et sa mère a pris la main de Margo et l’a ramener à la maison et elles ont fait une soirée pyjama et elle est pas aller travailler quelques semaines après et Margo n’a pas été à l’école même si elle avait du mal à comprendre pourquoi Papa n’était plus là, les hôpitaux ça soigne les gens alors comme son Papa était à l’hôpital et pas dans la terre il allait revenir !

Mais non, Papa n’est jamais revenu, ils ne l’on pas soigner, les médecins sont nuls et elles ont dû le mettre dans la terre dans une boîte en bois. Elle espérait qu’au ciel il continuais à jouer du piano, à chanter, à dessiner comme il le faisait tout les jours pour sa fille et sa femme.

Margo s’est de en plus en plus intéresser au monde, et un jour elle était persuadée qu’elle comprendrait pourquoi son Papa était tombé, pourquoi ils ne l’avaient pas soigner à l’hôpital, pourquoi on l’avait mis dans une boîte et pourquoi il ne s’était jamais réveiller depuis qu’il était tomber. Les sciences sont devenues la matière de Margo. Elles l’aidaient à comprendre le monde, les trucs fabriqués par les humains et les humains.

Son père adorait l’espace. Mais Margo ne l’a appris que quelques années après sa mort à son entrée au collège quand, pour un devoir, elle devait trouver la lune avec un télescope. Sa mère est monté au grenier, elle en est revenue avec un grand carton long, et puis elle l’a emmenée dans le jardin. Elle lui a dit que c’était à son père et que il fallait y faire très attention. Et depuis ce jour elle a toujours aimé regarder les étoiles et particulièrement avec CE télescope, celui de son Papa qui était tombé un jour dans le jardin.

Les années ont continuer à défiler, sa mère a eu un nouvel homme, et puis environ 6 ans après la mort de son père une petite sœur a pointé le bout de son nez. Sa mère paraissait plus heureuse mais un an après son « amoureux » ne venait plus. Et ma petite sœur était parfois chez nous parfois chez son père.

Le collège c’était l’enfer. Lire était impossible sans dérangement. À part les sciences, les autres cours étaient sans intérêts. L’anxiété et le stress incontrôlables, insupportables. Les autres eux étaient tout aussi détestables.

Mais au lycée Margo a changé. D’ailleurs personne ne l’appelait plus Margo. Margo avait fait une dépression en dernière année au collège, elle fuyait les cours, sa mère, l’extérieur. Elle étudiait seule à la maison les sciences.

À partir du lycée, qu’elle avait choisi à l’autre bout de la ville, elle a commencé à utiliser uniquement son deuxième prénom uniquement. Amusant, unisexe, frais, faisant référence à une série qu’adorait son père, outrancière, libre et sans limites : Kenny. Seul les rares personnes qui entrent dans son cercle intime, c’est à dire ; qui rencontre sa mère, qui vole son cœur ; peuvent l’appeler Margo mise à part dans l’éventualité de recroiser quelqu’un du collège bien entendu.

Elle utilisait de plus en plus son télescope quand elle a intégré le club d’astronomie. Mais elle était aussi au club d’échecs, de lecture, de théâtre : elle voulait s’intégrer au maximum parmi les autres.

Depuis elle a nettoyer le télescope, elle l’a améliorer, l’a restaurer. Elle étudie les étoiles et maintenant elle sait que son père n’est pas monter au ciel mais elle sait qu’il est dans son cœur, dans sa mémoire, dans les photos de quelques téléphones, de quelques albums, de quelques appareils photos, dans une boîte en bois dans la terre du cimetière. Mais elle aime regarder par son télescope comme elle pouvait voir ce qu’il voyait quand il observait le ciel.

Mais parfois la biologie nous joues des tours et la fécondité se fait dans l’utérus. Comme on ne peut contrôler cette p*tain de réaction chimique qui veut qu’on se reproduise, même avec les moyens d’aujourd’hui parfois cette vicelarde décide que c’est comme ça et que t’aura un bébé et c’est tout. Et ça s’est produit, ou plutôt ça s’est reproduit. Règles en retard de 2 semaines, nausées du matin mais quand on se tape des soirées arrosées souvent ou se pose pas de questions. Jusqu’au jour où, hypoglycémique qu’elle est, elle avait pas eu le temps de manger. Elle est allée à l’infirmerie de la fac et elle est tombée dans les vapes. Et une fois réveillée on lui a amassé un « Bonjour Mademoiselle Fieldman, comment vous sentez-vous ? Il va falloir manger plus que ça maintenant que vous êtes deux vous savez ? » et voilà comment elle a appris l’existence de son bébé qu’elle appellera plus tard Haza, que se révéla être une fille. Quand au père ? Il était scientifique lui aussi, c’était un plan charmant, et bizarrement quand elle lui a annoncé il a marmonner qu’il avait une longue mission spatiale dans quelques jours et elle ne l’a plus jamais revu. Trop tard pour avorter ça faisait déjà 2 mois et pas de ventre gonflé ! L’envie de passer sur le billard la tentait moins que d’avoir une princesse alors elle a gardé la princesse dans son ventre et l’a laissé grandir. Aujourd'hui elle est donc : Une femme, Astrophysicienne, qui a perdu son père, qui a déménagé à Pasadena pour ces études, qui possède un doctorat, qui a une fille de 2 ans et qui est une "maman cool" et ouais ça vous en bouche un trou ! (ben oui comment vous voulez boucher un coin ?)