J'ouvre un oeil et reste un instant inquiet. Je ne reconnais pas l'endroit où je suis et je me mets à paniquer en repensant à un autre réveil de ce genre dans un endroit inconnu. Je soupire finalement, me traitant d'abruti quand mes idées reviennent en place. Il va me falloir un peu de temps je crois pour réussir à m'habituer à mon nouveau chez moi. La pièce est encore encombrée de cartons. Je n'ai pas eu le temps de tous les défaire. Il faut dire que tout s'est tellement précipité ces derniers jours. Entre les obsèques à organiser, la recherche de l'appartement en urgence, mes cartons à faire et le boulot malgré tout à côté. Heureusement que j'ai trouvé cette colocation rapidement sinon je ne sais pas ce que j'aurais fait. Mais résultat je me sens comme une loque. C'est le cas chaque fois que je force un peu trop.
Je me lève et part doucement vers le salon. Ma coloc est encore entrain de dormir. En même temps, il est tôt, on est dimanche, elle a tout à fait raison de profiter de sa grasse matinée. Il n'y a que moi pour avoir un sommeil de merde et me lever aux aurores alors que je pourrais me reposer et que je devrais me reposer.
Je me maudis, une fois de plus, et part à pas de loup vers la cuisine. Je n'ai pas l'habitude d'être le premier lever. A la maison, Grand mère était toujours la première debout. Je la retrouvais en cuisine le matin entrin de me préparer un succulent petit déjeuner. Eh bien c'est comme ça maintenant et me prendre la tête avec ça n'y changera rien.
Je me rends dans la cuisine et fouille un peu les placards pour trouver mon bonheur. J'ai l'impression d'être un voleur, de fouiller ainsi dans un endroit que je ne connais pas, mais après tout c'est chez moi ici maintenant. Je m'installe ensuite et commence à préparer des pancakes pour le petit déjeuner en attendant qu'elle arrive. On s'est à peine croisé depuis que je suis arrivé, entre son boulot et le mien ça a été difficile de se voir plus de quelques minutes. A part qu'elle est servuse dans un bar je ne sais pas grand chose.
Alors je suis là, dans la cuisine, entrain de préparer des pancakes, vêtu uniquement d'un vieux jogging, torse nu et les cheveux en bataille, attendant que ma coloc se réveille.
Je la vois finalement entrer dans la pièce et lui sourit gentiement.
- Salut toi! J'espère que tu ne m'en voudras pas mais j'ai fouillé un peu pour préparer des pancakes.
Je brandis l'assiette devant elle alors que je termine de cuire la dernière fournée. Et puis j'ai préparé du café, beaucoup de café, parce que sans mon café le matin je ne survis pas.
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